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  • Photo du rédacteurFlo Psq

California Road Book : Carnet de route d'un voyage en vélo en solo de San Fransisco à Los Angeles

Dernière mise à jour : 21 juil. 2022



Ce road book retrace mon aventure en vélo fin novembre 2019. Trois semaines pour 800 km au pays de l’Oncle Sam en longeant la mythique Road One, de San Francisco jusqu'à Los Angeles!


Premier trip aux USA, mais second sur un vélo. Je revenais de 400 km en Corse, entre Bastia et Ajaccio, une petite mise en jambe avec mon frangin et mon père pour fêter ses 60 ans entre garçons mais j’en parlerai surement au détour d’un autre road book ;)




Le grand départ :


Ça y est, c’est le grand jour, je n’ai pas dormi de la nuit et je suis stressé comme jamais à l’idée d’être seul en avion pendant 12h et de me retrouver à l’autre bout du monde avec un anglais plus qu’approximatif ! Trop tard pour les regrets, il faut y aller ! C'est mon pote Fafa qui m’emmène jusqu’à l’aéroport (merci Fafa!) Vélo prêt, emballé dans un carton, un sac à dos et tout est ok... Le temps de se faire une dernière accolade et c’est bon j’y suis, je pars !


Concernant le matos, voici une liste de mon équipement :

- Vélo de route Spécialized Allez 2018 équipé d’un porte bagage arrière acheté d'occasion sur le bon coin.

- 2 sacoches 20 Litres BTWIN (premier prix)

- Sac à dos Forclaz 40 Litres ( merci à mon frère pour le prêt )

- 1 Casque

- 2 bidons d’eau

- 2 cyclistes / 2 maillots de vélo / 1 pantalon / 1 short / 1 short de Bain / 1 polaire / 1 chemise manche longue / 1 doudoune sans manche / 1 ciré / 1 bonnet / 1 chapeau / Quelques T-shirts / chaussettes et caleçons / 2 Serviettes microfibres

- 1 cadenas Krypotnite

- 1 Banane comprenant argent, passeport, clefs de cadenas

- 1 paire de basket portée quotidiennement / 1 paire de Birkenstock

- 1 trousse de secours / 1 frontale / 1 go pro

- 1 duvet / un matelas gonflable / 1 oreiller gonflable




L’arrivée aux States !


Après de longues heures de vol, quelques micros siestes, des films et un mauvais sandwich triangle dans le ventre (les vols low-cost de la Norway High Line n’offrent ni repas, ni café, ni même verre d’eau si on ne demande pas.) Ce sont les contraintes des voyages économiques, malgré tout, ça reste une bonne compagnie, sérieuse et pratiquant des prix défiants toute concurrence ! Ça y est j’y suis et le vélo aussi. Au boulot, il faut le remonter, prendre le métro jusqu’au centre-ville puis rejoindre l’auberge de jeunesse.


Tout est ok et comme je l’imaginais, les premiers contacts avec les californiens sont super bons ! Pendant le remontage de mon vélo, un couple m’aborde et me demande quels sont mes plans, ils me donnent même le contact d’un de leur ami à LA si jamais j’ai un souci, adorables ;)


Après quelques arrêts en métro, ça y est je sors enfin le nez dehors, C’est bon ! Je suis à San Francisco et c’est franchement dingue.


Bon je vous arrête de suite, le quartier où j’atterris me parait flippant (beaucoup de SDF, mec torse nu hurlant à la mort le tout côtoyant des gens totalement normaux) je vais me rendre compte au cours de mon voyage que c’est souvent comme ça en Californie et dans les grandes villes notamment : beaucoup d’inégalités, merci la crise du logement… Malheureusement on s’y habitue mais c’est quand même frappant et déconcertant, c’est sûrement la chose que j’ai le moins appréciée du voyage.


J’ai quelques kilomètres à faire en vélo pour atteindre mon auberge, qui se trouve dans le quartier de « Marina District « à côté du Fort Mason et à deux pas du Golden Gate. A peine arrivé, je mets le vélo en sécurité et je me couche direct.


La journée de demain semble être mémorable sur le papier : une découverte express de San Francisco avec un temps incroyable !


Découverte de San Francisco en vélo : " J'y retournerai pour sûr "


Jour J, temps magnifique, je me lève aux aurores et prends un petit déj à l’américaine en face d’Alcatraz ! J’enfourche ma monture direction le Golden Gate par la piste cyclable avec du Ray LaMontagne dans les oreilles, c’est franchement le pied : D ! je croise beaucoup de gens en vélo, footing ... Quelques kms et m’y voilà ! J’y suis et je suis aux anges ! Je traverse le pont sur mon vélo, c'est incroyable de faire ça et de se dire : je réalise un rêve de gosse!






Après cette étape incontournable je poursuis ma visite en passant par les endroits les plus mythiques de la ville (Quartier Hippie de Haight Ashbury, Fisherman’s Warf, Castro..), une superbe ambiance se dégage de la ville, avec un côté chill, un climat agréable et une vie comme dans les films. Une odeur particulière se dégage aussi, elle provient des eucalyptus et je sens encore ce parfum rien que d’y penser.


Ça monte, ça descend, cette première étape censée être une visite en mode touriste n’est pas de tout repos, 70 km ! Mais ça valait vraiment le coup, je regrette bien sûr de ne pas pouvoir passer plus de temps mais la route m’appelle !


Pour terminer la journée en beauté, je m'octroie un coucher de soleil mémorable sur le Golden Gate.



Le vrai départ, première étape jusqu’au phare de Pigeon Point : " Pour se mettre en jambe "


Cette fois- ci c’est le vrai départ ! Première étape du périple ! Direction le métro dans un premier temps pour sortir du centre-ville et c’est parti, 70 km en alternant piste cyclable et grande route.


Au début le trafic peut choquer mais ici c’est comme ça tout est éloigné et étendu, on circule beaucoup en voiture et avec des gros SUV qui polluent bien mais on s’y fait !


Les premiers paysages sont au rdv, le Pacifique toujours sur ma droite et un paysage bien plus vallonné sur ma gauche entre pâturages, nature, et petites stations balnéaires au gré des villes. Après quelques km, je me pose en haut d’une petite montée avec point de vue bien sympa sur la côte, et là surprise ! je rencontre un premier confrère bike packer !


Trystan, un canadien pompier parachutiste (rien que ça!) qui commence lui aussi son road trip depuis SF pour aller jusqu’à San Diego, 200 km au sud de Los Angeles.


Quelle bonne surprise, on échange sur nos voyages respectifs, pour lui aussi c’est le premier voyage en vélo et en solitaire ! Il a décidé de camper tous les soirs de camping en campings.


Il me montre le remontant naturel qu’il utilise pendant son voyage (herbe qu’il fume dans une pomme trouée lui servant de pipe, American style apparemment), il m’en propose mais je refuse ! Il est 11h et il reste encore pas mal de kms pour la journée, on se salue et on se dit sûrement à la prochaine ;) Je l’ai recroisé le même jour plus loin sur la route, on a pédalé un peu ensemble jusqu’à se séparer pour retrouver nos hébergements respectifs.











Pour moi, il s’agit d’une auberge de jeunesse qui est située à côté d’un phare, le spot est top ! Il n’y a pas grand monde en cette période, j’ai quasiment le dortoir pour moi.


Petite soirée rencontres : un américain dont j’ai perdu le nom très sympa et amoureux du spot (Il rêve de se marier au pied du phare) restera pour la nuit ainsi qu’un couple d’américaines hyper cool avec qui j’échange sur le pays pendant un petit moment.


Cerise sur le gâteau : Il y a un jacuzzi au pied du phare avec vue sur le Pacifique que l’on peut louer à l’heure ! Pas de meilleure récompense après cette belle journée.








Seconde étape : destination Santa Cruz " Surf Paradise "


C’est reparti cette fois-ci direction Santa Cruz, célèbre pour sa culture skate et surf... Je compte bien prendre quelques vagues là-bas. A voir ;)


Côté route, ce n’est pas l’étape la plus intéressante, on longe beaucoup de grandes routes et d’exploitations agricoles, notamment des fermes cultivant des fraises. Il y a d’ailleurs des ventes directes et les fameuses “strawberry pie” qu’il faut absolument goûter. Je fais une pause dans la meilleure ferme du coin si j’en crois mes rencontres de la veille. Ambiance country, café et tarte délicieuse, parfait pour reprendre des forces et finir la journée.


J’arrive enfin à Santa Cruz ! C’est une petite ville franchement agréable avec son petit centre-ville et sa plage” bien à l’américaine” (longue jetée, palmiers, fête foraine). Ce soir, c’est ma première nuit chez l’habitant (grâce à l’application Warmshower, l’équivalent de Couchsurfing entre cyclistes.) Je vais être épaté par l’efficacité du concept, la gentillesse et la générosité des américains qui m’ont hébergé tout au long du périple, la communauté de cyclotouristes est incroyable, c’est vraiment une expérience à part de pouvoir partager le mode de vie des habitants.


Après avoir fini mon premier (et vraiment pas dernier) tacos du périple, on se donne rendez-vous avec Shalmon (mon hôte) sur la plage principale. Il arrive sur sa monture, look hippie les cheveux au vent, t-shirt psyché et pantalon délavé, la grande classe !

On se rend chez lui, dans un quartier plutôt chic de la ville, à proximité des spots de surf les plus célèbres. Shalmon me fait faire une petite visite des coins qu’il affectionne avant d’arriver chez lui.


Il m’avait prévenu être absent une partie de la soirée pour aller voir une pièce de théâtre, on prépare ensemble mon couchage pour la nuit (il en profite pour me montrer sa collection de tee shirt psyché et chemises à fleurs, plus local tu meurs !). J’ai repéré les loueurs de planches de surf et je compte aller surfer le lendemain matin avant de partager un déjeuner avec Shalmon et sa fille.


Le lendemain matin, je pars louer une planche, je suis heureux comme un gosse j’ai l’impression de vivre ici ! L'ambiance est cool, je vois tous types de profils (jeunes, vieux, hommes, femmes) sur le parking, tout le monde est là pour surfer !

Les conditions sont super cool pour mon modeste niveau (à peine un petit mètre). Avant de me mettre à l’eau, je demande aux surfeurs que je croise si c’est ok pour surfer n’étant pas un local, tout le monde me répond oui aucun problème avec plaisir !


L’ambiance dans l’eau est top et les vagues idem ! Dommage que ma combi prenne un peu l’eau, je suis vite beaucoup trop lourd mais j’ai quand même pu prendre quelques vagues en Californie sur le spot mythique de « Pleasure Point », c’est un super souvenir !


Après 1h30 de surf, je rentre chez Shalmon pour partager un bon repas (du thon mariné et mi cuit, recette hawaïenne AHI ...) C’est le moment de se dire au revoir, Shalmon doit partir faire réviser son vélo pour un prochain voyage et moi je dois faire mon étape du jour, la plus petite, à peine 30 km direction Watsonville.


















3ième étape Watson-ville : " Une rencontre inoubliable avec Laura et sa petite famille à la ferme "


Pour cette petite étape, je m’enfonce un peu plus dans les terres, dans un environnement plutôt rural avec pas mal de petites fermes. Mon hôte de ce soir, une famille de fermiers qui cultive des pommes bio a prévu que je dorme dans une yourte, je suis super excité, j’attendais cette rencontre avec impatience ! les échanges que j’ai eus avec Laura par mail présagent d’un super moment ;)


A mon arrivée, Laura m’accueille avec son fils Robin qui ne manque pas d’énergie, il est surexcité d’avoir un nouveau pote pour la soirée. On se fait une session de trampoline, se montre nos backflip (lui avant, moi arrière) je perds 20 ans d’un coup et m’éclate avec mon nouveau copain :)


Laura est vraiment adorable, dès le premier contact je me sens super à l’aise ici. Elle travaille à la ferme et son mari travaille pour la gestion des eaux de la région, il rentre plus tard à la ferme. Ce soir, Robin a entraînement de baseball !! On s'y rend avant d’aller au resto mexicain. L'entraînement sort tout droit d’une série américaine avec les mamans des enfants qui se retrouvent pour papoter autour du terrain et supporter leurs petits champions. Je suis comme un fou de pouvoir vivre cette soirée made in USA comme si j’étais de la famille ;) Laura a emmené du thé elle me fait gouter son breuvage, infusion de lemon grass et miel, un délice ;) à retenter à mon retour à la maison.



Je vous avais parlé de l’hospitalité californienne, je n’ai pas menti : malgré une bataille acharnée, Laura m’invite au restau (sur ses conseils, je prends un mega tacos avec une boisson à base de riz “ Horchata, sucré et surprenant.).


Comme si je n’étais pas assez gâté, je découvre que Dan, le mari de Laura a préparé ma yourte. Bois coupé, cabane chauffée, c’est sans conteste la meilleure nuit de mon séjour. Je suis dans un film





Le lendemain matin Laura m’offre un super petit dej , on continue à jouer avec Robin, trampoline, skate, inépuisable ;) ! J’avais déjà parlé à Laura de la nécessité de camper pendant le voyage aux alentours de Big Sur, dans deux étapes. (Pas d’auberge de jeunesse, pas d'hôte, que des hébergements de luxe hors de prix), seulement je n’avais pas la place de prendre ma tente dans mes bagages.


J’avais demandé à Laura si elle connaissait un Walmart dans le coin pour en acheter une mais elle m’avait dit par mail qu’elle avait une vieille tente pour moi ! C’était trop ! Elle a dû franchement insister pour que j’accepte c’était vraiment trop gentil, c’est rare de rencontrer des personnes aussi prévenantes, mais je me rendrai compte que l’accueil californien en règle générale, c’est du solide !


Laura a donc sorti la tente et on a fait un petit atelier montage, c’est une tente énorme, une 5 places minimum avec des arceaux à l’ancienne.


Elle me donne également un tips de bike packer : réutiliser une vieille chambre à air qui fait office de tendeur pour attacher son paquetage ;) Ça fonctionne tout aussi bien qu’un tendeur classique, on le règle plus facilement et c’est moins dangereux ! Voilà mon vélo est prêt pour de nouvelles aventures !


Je promets à Laura de donner la tente à quelqu’un dans le besoin à Los Angeles avant mon retour en France.


Toutes ces belles attentions et moi qui n’ai rien à donner en échange … Je pense à ma vieille casquette de skateur usée par le temps qui appartenait à mon frère, je l’offre à son fils en souvenir de notre rencontre ;)

Il est temps pour moi de partir pour Monterey, Laura et son fils décide de faire un bout de chemin en vélo pour me raccompagner ! Robin est encore en pyjama sur son BMX et fait des petits sauts sur les trottoirs (on se croirait dans un épisode de Malcolm), le temps d’une dernière photo pour immortaliser notre rencontre et c’est déjà fini...




4ième Etape : Direction Monterey " Première bière "


C'est parti pour une nouvelle journée sur la route ! La première portion de la journée n'est pas des plus intéressante car il faut sortir de Watson Ville et ensuite c'est de la grande route …

A peu près à une heure de l'arrivée de mon étape du jour, j'aperçois aux loin deux personnes en vélo qui s'apprêtent rejoindre la même route que moi. Deux bikepackers ! Yeh ! Et ils parlent français en plus, trop cool ! Un jeune français la trentaine, et un québécois d'une cinquantaine d’année, ils se sont rencontrés sur la route et ont décidé de faire l'aventure ensemble. Ils ont déjà parcouru 3000 Km depuis Vancouver, direction le Mexique ! Ce n’est clairement pas des rigolos ! Ça pédale fort, ils ont un bon rythme, on décide de faire la fin de l'étape ensemble;)


L'arrivée à Monterey est bien cool, une dernière portion sur une piste cyclable entre les dunes...C'est une petite station balnéaire plutôt chic, et réputée pour sa faune marine;), il y a un long wharf animé par plusieurs boutiques et petits restos.


Les deux compères campent tous les soirs, j'ai réservé une nuit à l'auberge de jeunesse pour ce soir, on échange nos numéros et on se dit à bientôt puisque nous faisons le même itinéraire !

Arrivé à l'auberge, je mets mon vélo en sécurité et m'installe dans le dortoir, je croise un jeune français, Mathieu, qui voyage en solitaire à pied / Bus depuis quelques temps aux USA, il a démarré à Los Angeles et va vers San Francisco (à l'inverse de mon itinéraire).



Je lui propose d'aller boire une mousse au Pub en début de soirée, je n'ai pas encore bu une bière depuis mon arrivé aux US, ça me manque, la récompense du sportif ! On se retrouve comme convenu au bar, on s'envoie quelques pintes et on refait le monde, ça fait plaiz ! On décide de changer de bar pour un lieu plus animé.


C’est l'occasion pour moi de gouter à l'herbe de Provence locale ahhaha !!!, le second bar est plutôt Kitsch avec un concert style Karaoké, et une majorité de cinquantenaire friqués, on prend une dernière bière (waouh c'est cher ici !!) et on décide de rentrer, avec un petit stop casse-croute au Seven Eleven n'ayant pas trouvé de fast-food ouvert. (Note : je déconseille les spicy tacos industriels sous vide, mauvaise idée pour le transit hey hey)


Première sortie animée pour moi, j’espère ne pas avoir laissé trop de plume dans cette soirée car demain c'est l'étape tant attendue de Big Sur, selon les dires, la partie la plus jolie du parcours mais aussi la plus difficile;)



Etape 5 : Big Sur " California dreaming - part 1 "


Au petit dej, je croise un couple de jeunes bikepackers (une anglaise et un lithuanien) qui vont eux aussi à Big Sur aujourd'hui, on se dit à ce soir au camping si tout va bien !


C'est parti pour Big Sur avec un soleil magnifique (20-25° en moyenne depuis le début, idéal pour pédaler) on ne m'avait pas menti ça monte ici et rapidement les paysages sont vraiment magnifiques et à la hauteur de mes attentes. Je prends une route escarpée à flanc de falaise qui longe le pacifique et fais un stop devant le célèbre pont Bixby Creek Bridge.

Beaucoup de touristes s’arrêtent pour un instant photo du spot. D'ailleurs si vous me lisez, les voitures qui font des stops tous les 50 m pour prendre des photos, vous êtes pénibles à doubler 10 fois dans la journée ! Cela dit, les gens sont quand même respectueux des cyclistes, je n'ai pas le souvenir d'avoir été klaxonné une seule fois. Pas sûr qu'en France on retrouve cette courtoisie ;)






Un autre couple de cyclotouristes me double, on se recroise et on engage la discussion, ils sont américains et font une petite boucle de SF à Big Sur, ils campent aussi au CampGround : RDV ce soir autour d'une bière !

A plus des ¾ de l'étape, c'est maintenant des pâturages et des vaches à ma droite et le pacifique au loin... c'est clairement magnifique. Je me rapproche de plus en plus de Big Sur : les premières forêts de Séquoia apparaissent, c'est unique ! A quelques mètres de l'arrivée, pressé d'en finir, je fais une légère sortie de route sur le bas-côté dans une ultime descente, plus de peur que de mal car je guidonne mais je tombe pas... mais à l'arrière première crevaison à déplorer ! Il me reste une pauvre borne à faire, les boules ! Tant pis, je la finirai sur les jantes !

Arrivé au Camp Ground, c'est juste incroyable, un camping en plein milieu d'une forêt d’énormes sequoias, la nuit est à 5 $ / pers pour les bikepackers, c'est un bon plan sachant qu'une nuit en auberge de jeunesse est en général entre 35 à 45 € petit dej inclus.

J'arrive sur le spot dédié au bikepacking, il n’y a que moi pour le moment, je m'attèle à la réparation du bolide… La première tentative est un échec, je réussi à casser la valve de la nouvelle chambre à air en marchant dessus, champion !! Et je n'ai que deux chambres à air de rechange... seconde tentative ok, je regonfle le pneu et là en sortant la pompe de la valve, je réussis l'exploit de péter l'embout de la valve... au top ! Le pneu est gonflé par chance, mais il sera impossible de le regonfler si besoin... on va faire avec ! Dans le mot cyclotouriste, il y a touriste, et là clairement je sais où je me situe.


(Note à moi-même : j'aurai dû prendre des rustines dans mon kit de réparation, c'est la base quand même).





Pendant ce temps, le Camp Ground se remplit : le couple croisé à l'auberge de ce matin vient d’arriver, le couple d'américains rencontré sur la route aussi, les deux français croisés sur l'étape de la veille, et la surprise Trystan débarque !! le canadien croisé dès mon premier jour à la sortie de SF !!

Trop cool ! Il y a également un anglais en solitaire, une jeune québécoise et un plus vieux qui avait déjà fait des étapes avec les deux français.

On est donc plus d'une dizaine de bikeparckers réunis pour un bivouac en pleine forêt, bonne ambiance ;) !







Pour l'étape de demain ça risque d'être la même chose puisqu'on va presque tous dans la même direction et qu'il n’y a qu'un camping. Un feu s'organise, je peux réchauffer mon plat du jour, une conserve de bœuf en sauce mangé à même la cuillère, je ne suis pas très équipé pour le camping !! les américains m'offrent une bière et Trystan des saucisses que je partage avec les français, c'est mieux qu'a l'auberge de jeunesse.


L'étape de demain n'est pas très longue, je propose à Trystan d'aller faire une petite rando dans les forêts le matin avant le départ et il est partant.

C'est l'heure du premier dodo dans ma tente 5 places, merci Laura c'est tout confort ! Romain me chambre et me demande si j'attends du monde, ahah you'r so french ;)



ETAPE 6 : LUCIA " California dreaming - part 2 "


Au petit matin comme prévu, on attaque par une petite rando. C’est magnifique, les arbres sont vraiment impressionnants, tellement imposants et grands, que l’on peut carrément rentrer dedans. On ne traine pas trop car on doit quand même rouler aujourd’hui et c’est sans doute l’une des plus belles étapes qui nous attend !


On part sur les mêmes bases que la journée précédente, grand soleil, route escarpée à flanc de falaise et vue sur le pacifique.


Côté difficulté, ça monte fort dès la sortie du camping, on s’arrête 5 minutes dans une petite épicerie pour faire le plein de ravitaillement. Il y a très peu de commerces, hôtel ou autres sur Big Sur, c’est très sauvage, mais aussi très bobo, j’avais regardé pour un lodge, c’est carrément hors de prix, entre 150 et 200 € la nuit.


Trystan me fait rire,il achète une grosse saucisse sous plastique qu’il qualifie de « healthy », ahah tu m’en diras tant… Il me conseille les granola de la marque « Bear Naked » et il faut avouer que ça fait vraiment le taff, ça me changera des bananes que j’engloutis à longueur de journée.


Ce sont mes premiers kilomètres en duo, avec Trystan, et pas les derniers ! On s’aperçoit rapidement qu’on a quasiment le même rythme de pédalage, c’est top ! Ça monte fort aujourd’hui, on s’encourage, on n’arrête pas de se dire qu’on a trop de chance d’être là : We are Lucky ! notre nouvelle devise !

Nous sommes partis les derniers du camping par rapport aux autres bikepackers, peu à peu on les croise de nouveau au détour d’une pause, ce soir on sera tous au même camp grounds de LUCIA. Juste avant d’arriver au camping, on s’arrête dans la seule épicerie du coin, acheter des bières en canette pour le soir et de quoi manger un bout. On arrive finalement les premiers au camp ground, on s’installe tranquillement. Il n’y a pas de douche, merde !!, et impossible de faire un feu dans celui-ci à cause des risques d’incendie.


On croise nos compères de la veille au fur et à mesure du trip et on veille à faire le plein de bières avant d’arriver au camping. Par contre deux petites ombres au tableau : pas de douche et pas possible de faire de feu à cause du risque incendie. heureusement on a les bières ! :)


D’ailleurs avant de partir, les informations en France parlaient beaucoup des feux qui ravageaient la Californie, particulièrement autour de Los Angeles. Je vais en être le triste témoin plus tard dans ce périple.


On installe nos tentes tranquilles avec Trystan et on s’ouvre une grande bière pour fêter cette belle étape, peu à peu les autres bike packers arrivent, on est quasiment la même équipe que la veille. Au loin, on admire le Pacifique et on aperçoit des gros jaillissements d’eau à la surface de l’océan, il se pourrait bien que ce soit des baleines car il n’est pas rare d’en trouver dans la région, mystère ! Le coucher de soleil est magnifique, encore une super journée.










A la nuit tombée, un bivouac s’organise autour d’une table de camping, et un couple d’américains qui campe ici vient s’attabler avec des bières et une bouteille de Vodka ! Avec Trystan on se la joue raisonnable on boit quelques bières mais on ne touche pas à la Vodka, la route est encore longue, et sans le savoir, une grosse étape nous attendait le lendemain !










ETAPE 7 : San Louis Obispo " Tout au mental "


Sans même être douché de la veille, on repart pour une étape d’environ 60 kilomètres, en direction de Morro Bay, je n’ai pas beaucoup de photos de cette étape, mais il y a quand même quelques faits marquants ! Mon premier burger pour recharger les batteries à Ragged Point, un tout petit village touristique, avec une vue imprenable sur le Pacifique depuis une grande falaise, on n’a pas pu résister et croyez-moi que l’on a bien fait avec ce qui nous attendait !


Une rencontre inoubliable avec les lions de mer qui se prélassent en masse sur les plages ! C’est quand même super impressionnant comme animal, très imposant et qui fait pas mal de bruit quand il communique ou se chamaille avec ses potes ! On est comme des gosses avec Trystan, on pose les vélos et on court s’approcher au plus près d’eux pour admirer le spectacle, ils ne semblent pas du tout apeurés bien au contraire.



Je ne sais pas si c’est cette rencontre mémorable ou le burger délicieux mais nous sommes dans une forme exceptionnelle avec Trystan, si bien que arrivés à la fin de notre étape (aux alentours de San Simeon / Cambria), on décide de poursuivre car pas fatigués ! « Two day in one day » voilà notre nouveau slogan !


J’ai le souvenir de la rue principale de la petite ville de Cayucos, avec ses faux airs de western et de Mexique, juste avant d’arriver sur la ville de Morro bay, avec son fameux et immense rocher au milieu de l’océan. Trystan, qui m’appelle “ chinese man “ car je prends littéralement tout en photo, se paiera bien ma tête quand on se rendra compte que je n’ai même pas de photo de ce rocher mythique !





On poursuit donc jusqu’à la ville de San Luis Obispo quasiment jusqu’à la nuit tombée, et autant dire que les derniers kilomètres sont hard ! on commence sérieusement à fatiguer, c’est une étape à 125 KM ! Ajoutée à celle déjà effectuée les jours précédents, croyez-moi ça pique ! On ressent tous les deux les mêmes points de fatigue, de manière surprenante ce ne sont pas les jambes qui souffrent le plus mais bien les bras, on a du mal à garder les bras tendus sur nos guidons, il n'y a pas à dire on est sec !

On finit par arriver dans la charmante ville étudiante de San Luis Obispo. Ce soir pas question de camper, c’est le grand luxe, une chambre privative dans une super auberge de jeunesse, située dans une grande maison typique américaine en bois dans un petit quartier à deux pas du centre-ville.


L’ambiance est familiale, des jeunes, des vieux, un piano et une guitare, le bonheur. Après une bonne douche chaude, direction le centre-ville pour un combo pinte/burger. Sur le retour à l’auberge on s’arrête dans une épicerie et c’est là que je tomberai sur LE péché mignon de ce voyage : les fameux “Reese’s”, petits bonbons au chocolat/beurre de cacahuète, une véritable tuerie. Je n’en dis pas plus, ils me manquent rien que d’en parler.


Journée épique ! Clairement, ce genre de performance n’aurait pas été réalisable en solo, je me serais arrêté pour sûr bien avant, nous sommes super contents, et je remercie encore Trystan pour son énergie et sa compagnie ! de mémoire je n’ai jamais fait une étape aussi longue de ma vie en vélo. J’ai gagné un jour de plus sur mon planning, je pourrais en profiter plus arrivé à Los Angeles !


ETAPE 8 : SANTA MARIA " Thug life "


Je pense que c’est l’étape la moins intéressante du voyage, car les paysages sont peu changeants, on s’enfonce dans la campagne de l’arrière-pays, on aperçoit donc beaucoup de champs, principalement de la culture de fraise, on voit beaucoup d’ouvriers, ça à l’air pénible comme taf et le soleil tape bien l’aprèm ! De mémoire il y a peu de kilomètres au compteur pour cette étape, et c’est plat !


Seul rebondissement de la journée, Trystan casse son pneu au détour d’un carrefour, la chambre à air explose littéralement avec une grosse détonation type coup de fusil ! Heureusement on n’est pas en pleine descente, c’est parti pour un peu de mécanique, on répare ça et on repart illico !


On ne sait pas encore ou on dort ce soir et l’arrivée à Santa Maria ne nous fait pas du tout rêver, au milieu de rien se dresse une ville pas franchement accueillante, composée uniquement de centres commerciaux, le gros problème est qu’il n’y a clairement pas de centre-ville où se poser, comme on le voit en France. Côté hébergement, ce n’est vraiment pas la joie non plus, on regarde pour un hôtel, ça fait peur, après pas mal d'hésitations on se rabat sur un Motel à la sortie de la ville en direction de notre étape de demain.


Une grande chambre tout confort et une salle de bain bien équipée, nos vélos dans la chambre de chaque côté de nos lits, finalement, à 35 $ la nuitée avec le petit dej, je me dis que c’était quand même un bon plan.


On va faire quelques courses et on improvise un petit repas, sandwich home made et les fameux chocolats reeses en dessert, le tout devant le film des animaux fantastiques de mémoire, que je ne comprends puisque c’est en anglais !


Pour la petite histoire, on apprendra plus tard que Santa Maria est très mal fréquentée et surtout connue pour ses trafiquants de drogue ! C’est donc notre nouveau joke avec Trystan, on prend l’accent et on dit : « Santa Maria baby ! », on se félicite d’avoir survécu à la dangereuse Santa Maria, n’empêche qu’on ne faisait pas les malins quand on a débarqué !


ETAPE 9 : SANTA INEZ : " Ranch du bonheur et thanksgiving inoubliable "


C’est reparti pour une nouvelle journée de vélo direction cette fois ci les vignobles californiens, après une bonne partie de grande route pas très agréable, nous commençons à apercevoir les vignobles. Le temps est menaçant mais par chance nous ne recevons pas une seule goutte, on touche du bois, on a eu que du beau temps depuis le début, et les températures sont idéales pour pédaler, entre 15 – 25 degrés environ !


Ce soir, on dort encore une fois chez l’habitant, chez Kate, qui est la gardienne d’une réserve naturelle, cela promet d’être top, et encore une fois nous n'allons pas être déçus, l’accueil californien est au-delà de mes espérances.


On sort donc d’une grande route, pour traverser un premier petit village, « Los Alamos », une seule route traverse la ville, qui ressemble à un western bobo chic ;) (voir photo), on y retrouve notamment un hôtel en bois façon saloon, vieille station essence, maisons coloniales, magasins de dégustation de vins. Très sympa !




On se rapproche de notre destination, les paysages laissent place à des vignes mais aussi beaucoup d’oliviers ! c’est surprenant, il y a un petit côté provençal à la sauce californienne, avec beaucoup de chevaux et de ranchs, très cool ! Les vignes abordent une couleur automnale, au loin on aperçoit aussi des petites montagnes enneigées surplombant la vallée, on est au top ! On passe le charmant village de « Los Olivos » pour ensuite prendre des petites routes pour aller jusqu’à la réserve, on passe un premier portail, l’endroit est très sécurisé, on s’enfonce de plus en plus vers les montagnes, la végétation est plutôt aride et sèche. Encore une petite montée et on arrive enfin au ranch !



Kate m’avait prévenu qu’elle ne serait pas encore là à notre arrivée mais que tout serait prêt !Elle n’avait pas menti !



On a carrément un petit lodge à disposition, hyper bien équipé ! on rentre dans la cuisine et la surprise, sur la table de la salle à manger, il y a de quoi manger pour 10 personnes ! Gâteaux en tout genre, de quoi se faire des pâtes, des grandes bières IPA, et même du vin blanc au frigo !! ADORABLEEEE ! On n’arrive pas à y croire avec Trystan, c’est trop gentil ! On s’ouvre une bière illico, Cheers ! Kate a même prévu du shampoing et gel douche au CBD ! California touch !


Cela ne s’arrête pas là, aujourd’hui est un jour spécial aux Etats-Unis, le fameux Thanksgiving J ! Et Kate m’avait déjà proposé lors de nos échanges par mail de participer à ce diner en compagnie de sa famille, trop cool !


Kate arrive, on se présente rapidement et on file à la douche pour être frais pour ce soir, on part ensuite direction Santa Barbara retrouver sa famille. Dis donc ça va vachement vite en voiture, après 9 jours sur le vélo, on a l’impression de voler en voiture ! Santa Barbara est à 40 minutes de voiture environ au sud de Santa Inez, c’est d’ailleurs notre étape de demain ;)


Trystan et Kate échangent facilement et rapidement en anglais, je m’accroche pour comprendre, mais ça reste dur. Un point très frustrant pendant ce voyage, mon niveau médiocre en anglais… On en rigole souvent avec Trystan, j’ai souvent du mal à le comprendre, mais on arrive quand même à bien rigoler, les débats et discussions plus poussés sont plus compliqués !


On s’arrête prendre à boire pour le repas, je pensais à une bouteille de vin mais Kate me conseille de prendre des bières, California style ! On arrive chez la sœur de Kate qui vit avec son mari, ses deux enfants ainsi que leur maman, il y a également leur autre sœur avec son mari ainsi qu’un couple d’amis qui semble être les voisins ;)


L’accueil est super chaleureux, forcément nous sommes un peu gênés, car c’est un repas de famille, mais on nous met rapidement à l’aise ! Il y a le traditionnel match de super ball à la télé, je goute mon premier verre de vin rouge californien, au top ;) Puis vient le moment de déguster la fameuse dinde, c’est une tuerie !


Je me moque de Trystan qui s’assoit en bout de table, il préside comme s’il était à la maison ahah les discussions sont diverses et variées, encore une fois j’essaye de suivre. Trystan étant pompier parachutiste, je me souviens d’une discussion concernant les récents incendies en Californie, la sœur de Kate et sa famille ont déjà été particulièrement touché, au point de devoir faire les bagages tant l’incendie était menaçant, situation plutôt rare en France, mais qui semble récurant malheureusement en Californie…On évoque aussi Trump, tout le monde le déteste, parfait




La soirée est excellente, je ne pouvais pas rêver mieux pour mon premier Thanksgiving, la sœur de Kate nous propose de dormir chez eux demain puisqu’on repasse à Santa Barbara, trop bien !! Ils ont un petit chalet cosy à l’arrière de leur jardin, on a de la chance !







ETAPE 10 : SANTA BARBARA


On se réveille au ranch de Kate, elle nous offre gentiment le petit dej dans sa maison, la décoration de l’intérieur et du jardin est top, avec un petit côté Indiana Jones ;) De mémoire, Kate nous avait dit qu’elle était ranger dans un state parc avant de travailler dans cette réserve, la classe ;)


Compte tenu des feux qui ont récemment touché les environs, la route que nous avions prévue d’emprunter pour notre étape du jour est potentiellement fermée, Kate appelle donc un ami habitant à proximité pour voir si c’est ok, c’est le cas, top !


C’est l’heure de partir, on ne sait pas comment remercier Kate pour tout ça., J’ai mon roadbook que j’ai imprimé en France, avec le détail de mon itinéraire pour chaque jour, je propose à Trystan d’écrire chacun un petit mot de remerciement sur la première page ou on retrouve l’itinéraire entier du périple SF et LÀ. Ce n’est pas grand-chose mais le cœur y est, j’espère que le mot est désormais accroché sur le frigo de Kate :) See you Kate !


On part donc pour Santa Barbara, le paysage est très aride, pour moi il a des faux airs de savane africaine, on passe devant le lac Cachuma, c’est joli et ça commence à bien monter, la route est quasiment pour nous , c’est plutôt rare depuis le début du périple. Au détour d’un petit faux plat, j’aperçois un énorme truc qui m’interpelle dans un fossé, je décide de faire demi-tour, et là, à ma grande stupeur, c’est un énorme puma (cougar ou mountain lion) de la taille d’un lion, mort… Tristement impressionnant. Trystan me déconseille de le prendre en photo, et il a raison.


On continue de monter jusqu’au point culminant, à ce moment-là c’est assez dingue, car on sent une odeur de brûlé, il y a même des endroits où on aperçoit les cendres chaudes d’un récent incendie, mais il y a aussi de la neige tombée la veille ! Surement le meilleur exemple pour illustrer le réchauffement climatique Monsieur Trump ;)

Ça caille vraiment en haut, on a une vue imprenable sur Santa Barbara et l’océan, il nous reste plus qu’à redescendre cette grande côte et nous y sommes !


Nous revoilà chez Méredith , on s’installe dans le petit chalet ;) on se douche et on mange les restes de la dinde d’hier sous forme de soupe, un régal, on a également le droit à la traditionnelle pumkin pie ! Après le diner, Méredith décide de nous faire visiter la ville, on fille sur la grande avenue de Santa Barbara jusqu’au ponton central ! petit Red Hot Chili Pepper à la radio, California mood ;) Très sympa d’avoir pris du temps pour nous présenter sa ville, c’est chouette !





Le matin, on nous offre le petit dej ;) Café glacé, California mood ;) Il est temps pour nous de mettre les voiles, mais comment remercier xxx et sa famille pour cet accueil 5 étoiles ?


On a une idée ! Sur le chemin du retour, on trouve un fleuriste, on achète une fleur, une orchidée de mémoire, et un pot ou on dessine deux bonhommes en vélo et un mot de remerciement ;) On revient sur nos pas et on dépose la fleur discrètement sur le palier puis on repart : ni vu, ni connu pour Ventura.










ETAPE 11 : VENTURA " rencontre avec daddy cool et sa famille "


J-1 avant l’arrivé à Los Angeles, premier jour de petite pluie, ce n’est pas le déluge, on n’est pas à plaindre, ça n’a pas duré longtemps en plus, je n’ai pas beaucoup de souvenir de cette étape, juste un fait marquant qui nous a remonté le moral :


- Trystan regarde à droite

- Quoi ?!


Des dauuuupppphins !! Yessss ! Obligé de faire un arrêt, on pose les vélos et on va les voir de plus près, il y a des micros vaguelettes, les dauphins s’en amusent et surfent, on est comme des gosses, d’ailleurs, on en avait parlé la veille avec Meredith, qui nous avait dit qu’on pourrait peut-être en voir, c’est fait !


Ce soir on dort encore chez l’habitant, chez Denis et sa famille ! En regardant son profil sur l’application, on décide directement de le renommé : Daddy cool ! car il a l’air vraiment fun ! Et on ne s’était pas trompé.. A notre arrivée, sa femme nous demande si la journée n’était pas trop dure sous la pluie, lui il nous chambre en nous disant qu’il ne veut pas entendre nos plaintes ahaha.


Il nous montre notre chambre pour la nuit, une caravane vintage hyper stylée dans le jardin ! Il entre à l’intérieur, ouvre le frigo, c’est rempli de bière :D ! Merci Denis Daddy Cool !

Ce n’est pas tout, Denis nous propose de profiter de son jacuzzi extérieur ! Sérieux ? Bien sûr qu’on est partant ! :D

Il nous présente sa fille qui est en vacances avec un ami de classe, un hollandais qui est aux USA pour ses études : Let’s go bières et jacuzzi ! Peut-on être mieux reçu que ça ? On hallucine avec Trystan, c’est le paradis des bikepackers ici !



Ce soir, Denis et sa famille sont invités à un BBQ chez des amis, de mémoire, un ami avec lequel il a lui aussi voyagé en vélo ! Il nous propose de se joindre à eux ! Cool !

A l’image de Denis et sa famille, ses amis sont adorables, le repas est un véritable festin, il y a différentes viandes, du poisson, une excellente salade à la cacahuète et du bon vin rouge à profusion ! Top ! Il a y aussi une amie de la fille de Denis qui parle Français, cool, enfin quelqu’un qui comprend vraiment ce que je dis :)


En discutant, le pote de Denis m’indique qu’il fait de la guitare et qu’il a son petit studio home made à l’arrière de la maison, trop bien ! Il ouvre la porte du local bien sécurisé, fermé à clef. Tu m’étonnes, il a une Martin, model D28 (de mémoire) genre de guitare ultra recherché et qui sonne comme une cathédrale ! Il n’hésite pas une seconde à me la prêter, trop trop sympa !


Bien sûr je suis gaucher à la guitare… il est donc difficile de sortir quelque chose de correct, tant pis je gratte les 3 accords les plus simples et plus connus de l’histoire du rock et du folk : Knock in' on Heaven Doors ;) Il attrape sa mandoline, et commence à m’accompagner avec des petites phrases et solo, putain ça claque ! il envoie grave ! Quel regret de ne pas avoir filmé cette petite parenthèse musicale, je m’en souviendrais ! On nous invite à jouer devant tout le monde dans le salon mais finalement j’épargne les oreilles des convives.

La soirée se finit en ayant bien bu, bien mangé et bien rigolé, merci Denis !


Le lendemain, Denis nous prépare un petit dej de champion, veggy burrito ;) California mood ! Ça y est notre dernière étape direction LA, sans dénivelé, en longeant la côte… Malibu, Santa Monica GOO !


On prévoit de louer une voiture à Los Angeles pour ensuite allez peut être à Las Vegas, Death valley, Grand Canyon, à voir.. On ne connait pas encore notre programme, Denis nous propose de nous prêter une de ses voitures ! Vraiment trop sympa, mais on ne peut pas accepter, c’est trop ! Big Thank’s Dady cool ;)


ETAPE 12 : LOS ANGELES " le grand final "


C’est parti pour nos derniers kilomètres, une petite panne à déclarer pour Trystan, une de ses sacoches arrière se décroche et il a un rayon cassé ! On fait une pause pour réparer tout ça non loin des fameuses plages de Malibu…


Honnêtement, il n’y a rien d’extraordinaire, et tant mieux car je n’espérais rien de plus de ce passage, pour vous faire un petit résumé, beaucoup de grosses villas, parfois assez kitch , c’est juste un petit quartier en bord de plage à proximité de Los Angeles, bref on aura vu … A ce sujet c’est assez drôle car toutes les familles qui m’ont accueilli, ont toute exprimé le même sentiment à propos LA, ils n’aiment pas du tout ! A contrario, ils adorent San Francisco , ce qui est compréhensible, on verra pour LA !


On arrive … et mon sentiment est partagé, on prend la piste cyclable qui longe la plage, clairement c’est assez déroutant, on est arrivé tout d’abord à Santa Barbara et sa fameuse fête foraine, c’est un paysage de film ;) On s’arrête en bas du grand ponton, on considère qu’on l'a fait ! on y est on est à LA , putain oui !! On est super excité, ce soir on ne sait pas trop où dormir, Trystan a trouvé une sorte d’auberge de jeunesse bon marché à côté de Venice Beach, j’ai trop envie de boire une bière, même plusieurs !


Trystan me propose d’abord de poser nos affaires à l’auberge, je tiens plus en place ahahah. Direction donc Venice Beach on continue le long la plage, c’est assez particulier, on va dire qu’il y a un gros meelting pot au abords de Venice, un marché ambulant, assez hippie ! Malheureusement aussi beaucoup de SDF.. c’est déroutant, les villas de millionnaires en première ligne, en bas de ces villas, des gens dans le besoin … le paradoxe du rêve américain…

Ceci dit il se dégage quand même une très bonne ambiance à Venice ! Il faut le voir ! On passe par muscle beach, avec ses fameux espaces de muscu en plein air, pas grand monde ! Puis le fameux Skate parc de Venice, j’aurai aimé resté plus, c’est mythique, mais on a pas trop le temps !




Direction l’auberge de jeunesse, on arrive dans une veille maison transformée en auberge clairement très bizarre (bonne pioche Trystan aha). On n'est pas super à l’aise, on décide de prendre une chambre pour deux et de rentrer les vélos à l’intérieur car le garage commun ne nous inspire pas, et les dortoirs non plus, on a été trop bien habitué chez l’habitant ! Notre chambre à l’étage est étrange avec des vitraux à l’intérieur, on se croirait dans un film érotique des années 70 ….


Pas grave on se douche, et on reprends (encore) les vélos direction Venice pour la soirée, on trouve un resto un poil touristique à mon gout en bord de plage, on s’en fou ! On a soif et faim, Burger + grande pinte ! J’ai mon compteur avec moi, il affiche plus de 1259 KM (Voyage en corse 400 KM + 800 KM pour la Californie).







Cette bière est plus que savoureuse, « on l'a fait Trystan, on l'a fait » ! On est sur le cul, ça nous a paru tellement plus simple à deux. Je n’ai pas forcément évoqué la notion de difficulté dans ces quelques pages, car malgré les gros dénivelés de certaines portions, je ne me suis jamais senti en réelle difficulté. Le voyage en Corse une semaine auparavant, l’accueil des hôtes et la rencontre avec Trystan sont surement la clef de ce succès.










On est dimanche soir, c’est donc plutôt calme ici, il y a un concert de rock dans un café qui semble bien typique « Le Hinamo Café » , un type en solo qui fait du blues, un regal ! On veut bouger ailleurs voir, s’il y a un peu plus d’ambiance, on prend une bière à emporter à l’épicerie, poche en papier sur la bière, comme dans les films ..Finalement on ne trouvera pas mieux, on se pose au bout du ponton de Venice, légèrement éméchés, on refait le monde… :)




Merci la Californie !



BILAN du Voyage en quelques chiffres :


- Km parcourus en vélo : 800 Km

- Nombre de jour de vélo : 12 jours

- Km / jour en moyenne : 67 Km

- Dénivelé + cumulé : Calcul en cours....

- Nb de réparation : 1 crevaison.



- Nombre de nuit chez l'habitant : 5

- Nb de nuit en Auberge de jeunesse : 5

- Nombre de nuit dormi en tente : 2


Retour à Paris....encore quelques coups de pédales :)







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